Test du clavier SteelSeries Apex Pro Gen 3

18–28 minutes

SteelSeries Apex Pro Gen 3 – Test Complet

Le SteelSeries Apex Pro Gen 3 est un clavier gaming haut de gamme qui vise l’excellence en combinant une construction soignée et des interrupteurs magnétiques OmniPoint 3.0 ultra-rapides. Successeur des Apex Pro précédents, il apporte des améliorations sur le plan du confort de frappe et des performances, avec notamment des touches à activation ajustable et de nouvelles fonctionnalités logicielles pour les joueurs exigeants. Lancé fin 2024 à un tarif premium avoisinant les 239,99 € pour la version filaire full-size (et plus pour les variantes sans-fil), ce clavier se destine aux passionnés en quête du meilleur du haut de gamme. Voyons en détail si l’Apex Pro Gen 3 tient ses promesses.

Le SteelSeries Apex Pro Gen 3 mise sur un châssis robuste en aluminium, un design sobre et un rétroéclairage RGB intégral. Il est ici présenté en version TKL avec son repose-poignets magnétique amovible, idéal pour les longues sessions.

Clavier Apex Pro Gen 3 et Souris SteelSeries Aerox 3 Wireless

Caractéristiques techniques

CaractéristiquesSteelSeries Apex Pro Gen 3
FormatFull-size (100%) – existe aussi en TKL (80%) et 60%
DimensionsEnv. 439 × 139 × 42 mm
Poids~1,10 kg (version full-size filaire)
MatériauxChâssis plastique + plaque aluminium
KeycapsDoubleshot PBT
SwitchesOmniPoint 3.0 linéaires, activation réglable 0.1–4mm
Durée de vie100 millions de frappes
RétroéclairageLED RGB par touche
Contrôles médiasMolette multimédia + bouton dédié
Écran OLEDIntégré, personnalisable
Repose-poignetsAmovible, magnétique
ConnectiqueUSB-C (sans passthrough)
ConnexionUSB filaire (version sans-fil disponible)
LogicielSteelSeries GG (Windows/macOS)
Profils5 profils intégrés
Prix~239,99 € (filaire)
SteelSeries Apex Pro Gen 3 - 1 - Avant

Design et qualité de fabrication

L’Apex Pro Gen 3 affiche d’emblée une qualité de fabrication remarquable. Son châssis mêle une base rigide en plastique et une plaque supérieure en aluminium noir brossé, procurant une impression de solidité immédiate. Le clavier est assez lourd – environ 1,1 kg en version full-size – ce qui le rend très stable sur le bureau (le modèle TKL pèse ~974 g). L’assemblage respire le sérieux, sans aucun jeu ni craquement détectable. Sur la face inférieure, de larges patins en caoutchouc assurent une excellente adhérence, et des pieds rétractables permettent d’ajuster l’inclinaison selon vos préférences (pour une ergonomie optimale en dactylographie ou en jeu).

Les touches fournies sont de haute qualité : SteelSeries opte pour des keycaps en PBT double-shot au fini légèrement texturé. Ce choix garantit une bonne durabilité (inscriptions inusables) tout en offrant une sensation agréable sous les doigts. La texture mate aide par ailleurs à réduire les traces de doigts et améliore la précision de frappe en jeu. Chaque touche laisse passer la lumière des LED RGB via des caractères translucides bien lisibles, pour un rétroéclairage vif et homogène. En effet, le rétroéclairage RGB par touche est parfaitement maîtrisé : la diffusion de la lumière est uniforme, sans être éblouissante. Les effets lumineux sont entièrement personnalisables via le logiciel (couleurs statiques, vagues, effets réactifs, etc.), avec la possibilité de synchronisation avec d’autres périphériques SteelSeries.

En haut à droite du clavier, on retrouve un petit écran OLED intégré, marque de fabrique des Apex Pro. De format carré (~ OLED 1 pouce), il permet d’afficher des informations (profil actif, volume, infos système, voire des logos/animations personnalisées) et d’ajuster rapidement certains paramètres sans passer par le logiciel. Juste à côté, une molette cliquable en métal sert aux contrôles multimédia (réglage du volume, changement de piste par pression, etc.), accompagnée d’un bouton media supplémentaire – un duo discret mais pratique au quotidien. À l’arrière, la connectique est réduite au strict nécessaire : un port USB-C (détachable) pour brancher le clavier. Attention, il n’y a pas de port USB passthrough pour connecter une clé USB ou une souris, une absence qui peut décevoir sur un produit de cette gamme.

SteelSeries fournit un repose-poignets magnétique amovible. Celui-ci vient se clipser fermement à l’avant du clavier grâce à des aimants. Recouvert de silicone doux, il offre un soutien confortable pour les poignets lors de longues sessions de frappe ou de jeu. Ce repose-poignet est apprécié pour son ergonomie, mais son revêtement attire la poussière et les particules assez facilement, nécessitant un nettoyage régulier. Quoiqu’il en soit, l’inclusion de cet accessoire est bienvenue pour soulager les tensions lors d’usages prolongés.

Enfin, malgré son apparence sobre tout en noir (une version blanche du clavier existe également), l’Apex Pro Gen 3 soigne les détails : stabilisateurs de touches améliorés, lubrifiés en usine, pour éliminer tout wobble ou cliquetis parasite sur les grosses touches. De plus, SteelSeries a intégré pas moins de trois couches de mousse d’insonorisation (mousse Poron, caoutchouc silicone) à l’intérieur du châssis. Ces ajouts réduisent considérablement les bruits indésirables et confèrent au clavier un son de frappe plus mat et « thock » très satisfaisant. En résulte un clavier agréablement silencieux pour un modèle mécanique, bien loin des « ping » métalliques que l’on pouvait rencontrer sur les premières générations.

Performances des switches OmniPoint 3.0

Le cœur de l’innovation de ce clavier réside dans ses switches magnétiques OmniPoint 3.0. Ces interrupteurs de type Hall Effect utilisent un capteur magnétique pour détecter la position de la touche, au lieu d’un contact mécanique traditionnel. Cela apporte deux avantages majeurs : une vitesse d’activation fulgurante et une course d’actuation ajustable. Concrètement, il est possible de régler le point d’activation de chaque touche entre 0,1 mm et 4,0 mm via le logiciel SteelSeries GG. On dispose de 40 paliers au total, offrant une personnalisation sans précédent de la réactivité clavier. Vous pouvez ainsi choisir une frappe ultra-sensible à 0,1 mm (une légère caresse suffit alors à déclencher la touche), ou au contraire une frappe plus profonde et intentionnelle à 3–4 mm pour éviter les fautes de frappe. SteelSeries annonce que ces nouveaux commutateurs OmniPoint 3.0 sont jusqu’à 20 fois plus rapides que des switches mécaniques classiques, avec une latence réduite de 11 fois. En chiffre, la marque évoque un temps de réponse plancher d’environ 0,7 ms seulement, ce qui est extrêmement bas (bien en deçà d’une milliseconde).

En pratique, le gain de réactivité se ressent : lors de notre utilisation, l’Apex Pro Gen 3 délivre une expérience d’une fluidité remarquable, autant en jeu qu’en frappe rapide. À son réglage d’usine (~1,8 mm d’actuation), le clavier est déjà très rapide. Mais en abaissant l’actuation autour de 1 mm ou moins, on a l’impression que la commande devance notre frappe, tant la moindre pression est instantanément enregistrée. Les testeurs confirment la faible latence mesurée : environ 2,7 ms en moyenne en USB filaire (1000 Hz) d’après Rtings, ce qui figure parmi les meilleurs claviers mesurés à ce jour et convient aux jeux compétitifs les plus nerveux. Un joueur sur Amazon remarque d’ailleurs que le clavier “n’a pratiquement aucun délai d’entrée une fois optimisé, ce qui a nettement augmenté sa vitesse d’édition et de construction dans Fortnite” (un atout pour les jeux nécessitant des actions ultra-rapides).

Les switches OmniPoint 3.0 sont de type linéaire (course lisse, sans clic ni retour tactile). Ils requièrent une force d’environ ~45 gf, ce qui est assez léger et permet une frappe rapide sans fatigue. Grâce à l’utilisation du magnétisme, la friction interne est minime – la course est fluide et sans à-coups. Le ressenti à la frappe produit un son doux et amorti, souvent décrit comme un “thock” satisfaisant plutôt qu’un clic aigu. Ce profil sonore feutré est idéal aussi bien pour le gaming que pour une utilisation en open-space, car le clavier n’est pas bruyant tout en offrant un retour sonore agréable. Un rédacteur note qu’on s’éloigne ici des bruits métalliques des claviers de dactylo pour aller vers quelque chose de plus contenu et « moelleux » à l’oreille.

Il convient de préciser que toutes les touches du clavier ne sont pas en OmniPoint, du moins sur le modèle full-size filaire. SteelSeries a équipé 61 touches principales (toutes les alphanumériques et quelques autres) des commutateurs OmniPoint 3.0 ajustables, tandis que les autres (les touches de fonction F1–F12, le pavé navigationnel Ins/Del, les flèches et le pavé numérique) utilisent des switches mécaniques Gateron Red linéaires classiques, soudés et non ajustables. Ces touches secondaires offrent une expérience cohérente (force et course similaires, ~2 mm d’actuation fixe) mais ne bénéficient pas des options de personnalisation. En usage courant cela ne pose pas de problème (les touches critiques en jeu – ZQSD, etc. – sont bien en OmniPoint), mais c’est un point à savoir sur l’architecture du clavier.

Rapid Trigger, Dual Actuation et autres fonctions avancées

Parce qu’ils mesurent en continu la position des touches, les interrupteurs OmniPoint 3.0 débloquent des fonctionnalités inédites accessibles dans le logiciel. L’une d’elles est le Rapid Trigger : cette fonction ajuste dynamiquement le point de réinitialisation de la touche, de sorte qu’elle se réactive instantanément dès le début du relâchement. Dit autrement, plus besoin de remonter la touche jusqu’au point d’origine fixe pour qu’elle puisse de nouveau s’activer – cela élimine tout temps mort entre deux pressions successives. Le Rapid Trigger permet par exemple des strafe-shots ultra-rapides dans les FPS, en enregistrant immédiatement les changements de directions, ou des doubles frappes très rapides sur la même touche sans délai. Une autre fonction liée est le Rapid Tap (équivalent SteelSeries du “Snap Tap” de Razer) qui priorise la dernière touche pressée dans le cas où deux touches opposées sont enfoncées quasi simultanément. Cela vise à faciliter les contre-strafe parfaits dans les jeux comme Counter-Strike (passer instantanément d’une direction à l’autre). Attention toutefois : l’utilisation du Rapid Trigger/Tap est tellement optimisée que certains anti-cheats peuvent le considérer comme un comportement suspect. Valve a par exemple banni ces fonctionnalités dans CS2, pouvant entraîner une expulsion automatique du serveur si le mode est actif. Les joueurs d’esport devront donc rester prudents avec ces options en compétition.

Autre nouveauté rendue possible par l’OmniPoint 3.0 : la Double activation (2-in-1 Action Keys). Il devient envisageable d’assigner deux actions différentes sur une même touche, déclenchées à des profondeurs d’appui distinctes. Par exemple, vous pouvez configurer la touche Maj pour qu’à mi-course (0,5 mm) elle enclenche la marche de votre personnage, et qu’à fond de course (1,5 mm) elle déclenche le sprint. De même, un joueur peut associer une demi-pression à « sortir une grenade » et la pression complète à « lancer la grenade » sur une seule touche. Les possibilités sont vastes (combos en jeu de combat, actions contextuelles, etc.) et cela agit en quelque sorte comme un macro avancé lié à la profondeur de frappe. Néanmoins, tirer parti de la double activation demande une certaine précision gestuelle et un temps d’adaptation : il faut entraîner ses doigts à doser la course de chaque frappe pour ne pas déclencher l’action profonde involontairement. Dans nos tests, cette fonction est impressionnante technologiquement, mais requiert un apprentissage pour être exploitée efficacement.

SteelSeries propose également un Protection Mode exclusif. Une fois activé, ce mode réduit temporairement la sensibilité des touches adjacentes à celle que vous enfoncez, afin d’éviter les fautes de frappe par « fat-finger ». Par exemple, en plein jeu, si vous appuyez sur la touche E, le clavier peut monter l’actuation de vos touches R et D voisines pour éviter une activation accidentelle. Là encore, un réglage minutieux est nécessaire pour trouver l’équilibre : si la sensibilité des touches voisines est trop réduite, on risque de perdre en réactivité sur certaines actions enchaînées. C’est toutefois une idée astucieuse pour les joueurs ayant tendance à appuyer maladroitement sur plusieurs touches à la fois dans le feu de l’action.

Globalement, les performances offertes par les OmniPoint 3.0 sont à la hauteur de la promesse. Les tests confirment un clavier extrêmement réactif et personnalisable à souhait, qui peut donner un avantage notable en jeu. Nous avons particulièrement apprécié la souplesse de frappe et la possibilité d’ajuster finement chaque touche selon l’usage (par exemple actuation plus profonde sur les touches de déplacement pour éviter les erreurs, et plus sensible sur les touches de compétence à réaction rapide). À noter qu’il existe quelques limites techniques : lors de tests poussés, il a été relevé que les paliers d’activation très bas ne correspondent pas toujours exactement à la valeur annoncée (ex: en réglant 0,1 mm, la touche pouvait effectivement activer vers ~1 mm). Un calibrage logiciel est proposé et de futurs micrologiciels pourraient améliorer cette précision Quoi qu’il en soit, même dans le pire des cas, on parle de distances infimes et l’Apex Pro Gen 3 reste l’un des claviers les plus rapides du marché.

Fonctionnalités et logiciel SteelSeries GG

Pour exploiter tout le potentiel de l’Apex Pro Gen 3, le logiciel SteelSeries GG (Engine) est incontournable. Disponible sur Windows et macOS, il permet une personnalisation poussée du clavier : réglage de l’actuation de chaque touche (via un curseur de 0,1 à 4 mm), création de profils de configuration, affectation de macros et de fonctions spéciales, programmation de la double activation, activation du Rapid Trigger/Protection Mode, etc. L’interface concentre énormément d’options, ce qui peut intimider lors des premières utilisations. Comme le souligne un testeur, l’UI « manque parfois de clarté, et certains utilisateurs pourraient se sentir submergés par la quantité d’options disponibles ». Néanmoins, une fois familiarisé, on apprécie la granularité exceptionnelle des réglages qui s’offrent à nous – rares sont les claviers permettant de reconfigurer ainsi chaque touche au niveau matériel.

Le logiciel gère également le rétroéclairage RGB de manière complète. On peut choisir la couleur et les effets pour chaque touche individuellement, ou appliquer des thèmes prédéfinis. La synchronisation RGB avec d’autres périphériques SteelSeries est possible, bien qu’elle présente quelques limites (par exemple, il n’est pas possible d’avoir des animations distinctes par profil, le profil RGB est global). SteelSeries GG intègre un module de GG QuickSet qui propose des presets “prêts à l’emploi” pour différents jeux. Ces profils recommandés ajustent pour vous les paramètres clés (niveaux d’actuation optimaux, Rapid Trigger activé ou non, etc.) en fonction du jeu sélectionné, afin d’exploiter directement les capacités du clavier sans passer des heures à tout peaufiner. C’est un ajout bienvenu pour les joueurs qui ne veulent pas trop « trifouiller » les réglages.

L’écran OLED Smart Display du clavier fonctionne de pair avec le logiciel. Depuis SteelSeries GG, on peut y envoyer des images (logos, GIFs) ou choisir quelles informations y afficher (par exemple le volume, la chanson en cours, l’utile monitoring CPU/GPU, ou encore le profil de configuration actif). Mieux, cet écran permet via son menu de changer à la volée certains paramètres du clavier sans alt-tab : activer/désactiver le Rapid Trigger, modifier à l’improviste la sensibilité d’une touche, naviguer entre les profils enregistrés en mémoire, etc. La navigation se fait à l’aide de la molette et du bouton – ce n’est pas aussi confortable qu’une interface PC évidemment, mais en dépannage ou en plein jeu ça évite de quitter son application pour un ajustement rapide. Jusqu’à 5 profils peuvent être stockés directement dans la mémoire du clavier (avec leurs réglages d’actuation, d’éclairage, macros…), ce qui permet de les retrouver sur un autre PC sans avoir à reconfigurer le logiciel.

En ce qui concerne les macros et remappages, SteelSeries GG répond à toutes les attentes modernes : on peut réattribuer n’importe quelle touche, enregistrer des séquences de frappes complexes, et même attribuer des actions différentes en fonction du profil ou de la durée d’appui (une tape vs un appui long peuvent lancer deux commandes différentes). L’absence de touches macros dédiées sur le clavier est donc compensée par cette flexibilité logicielle.

Un petit bémol toutefois sur l’optimisation du logiciel : certains utilisateurs macOS rapportent des soucis de compatibilité. L’utilitaire SteelSeries sur Mac « ne reconnaît tout simplement pas le clavier » d’après un témoignage, obligeant à passer par Bootcamp ou un PC Windows pour appliquer les réglages. De plus, le clavier ne conserve pas toutes ses fonctionnalités hors du logiciel – pour profiter du Rapid Trigger, de la double action ou de profils complexes, SteelSeries GG doit tourner en arrière-plan. Cela consomme peu de ressources, mais il faut le savoir.

Expérience utilisateur (jeu, frappe, confort)

Au quotidien, le SteelSeries Apex Pro Gen 3 s’est révélé être un véritable plaisir à utiliser autant pour le jeu que pour la frappe intensive. En jeu, c’est là qu’il dévoile tout son potentiel. La réactivité hors pair des switches OmniPoint 3.0 donne un sentiment de contrôle instantané. Dans les FPS compétitifs, nous avons constaté des déclenchements d’actions quasi immédiats – idéal pour du shooter nerveux type CS:GO, Valorant ou Apex Legends. Les fonctionnalités comme le Rapid Trigger se traduisent par des mouvements plus précis (arrêts et reprises de déplacements sans latence). Un testeur professionnel note que ce clavier convient à tous les genres de jeu et à tous les niveaux de compétition, grâce à sa latence extrêmement faible et aux avantages qu’offrent ses fonctionnalités logicielles avancées. Sur des MOBA/RTS, la possibilité d’ajuster individuellement la sensibilité de chaque touche permet d’éviter les erreurs fatales en rendant, par exemple, les raccourcis importants plus difficiles à activer par inadvertance. Même dans des jeux solo ou des MMO, on apprécie le confort et la rapidité – l’Apex Pro Gen 3 donne l’impression de suivre le rythme quoi qu’il arrive.

En dactylographie pure (bureautique, programmation), malgré son orientation gaming, le clavier se débrouille très bien. La frappe linéaire est douce et fluide, avec un retour acoustique feutré agréable. Les longues sessions d’écriture se font sans fatigue grâce aux ressorts légers et au repose-poignet qui amortit bien la position des mains. Plusieurs testeurs ont été surpris de la qualité de saisie pour un clavier gaming, la qualifiant d’« impressionnante ». Les touches PBT offrent un toucher satisfaisant et la stabilité des grandes touches (Espace, Entrée, Maj) est excellente – pas de vacillement ou de sensation « spongieuse » grâce aux stabilisateurs optimisés. En outre, la possibilité d’opter pour un point d’actuation plus profond (par ex ~2 mm) sur les lettres peut aider à limiter les fautes de frappe lorsque l’on tape rapidement, ou au contraire un point très court (1 mm) si l’on souhaite une saisie ultra-réactive. Chaque utilisateur peut ajuster à sa convenance, ce qui rend le clavier polyvalent. Un rédacteur souligne que le son discret des touches en fait un bon candidat pour une utilisation en bureau partagé, le bruit de frappe étant suffisamment discret pour ne pas incommoder un voisin.

En termes de confort sur la durée, l’Apex Pro Gen 3 bénéficie de son ergonomie étudiée. La posture de frappe est naturelle, et le format full-size offre l’accès à toutes les touches (y compris pavé numérique) sans compromis – attention toutefois à l’encombrement sur les petits bureaux (un TKL pourrait alors être préférable). Le repose-poignet magnétique fait son office pour prévenir la fatigue, bien qu’il aurait pu être un peu plus rembourré. La lourdeur du clavier, si elle garantit une stabilité exemplaire en usage, le rend moins pratique à déplacer fréquemment. Pour les utilisateurs nomades, SteelSeries propose heureusement une variante TKL sans-fil bien plus facile à transporter, avec connexion 2,4 GHz et Bluetooth, mais cela implique un budget encore supérieur.

Un point important : l’apprentissage et la maîtrise des fonctionnalités avancées. Un tel niveau de personnalisation signifie qu’il faut investir un peu de temps pour configurer le clavier à son goût, puis éventuellement s’habituer aux nouvelles sensations (notamment si l’on active Rapid Trigger ou les doubles actions). La courbe d’apprentissage peut être raide. Par exemple, avec Rapid Trigger, la frappe doit être plus contrôlée car la touche réagit différemment (activation dès le moindre appui, et désactivation immédiate). On peut avoir tendance au début à effectuer des double-pressions involontaires ou à maintenir trop longtemps. De même, les 2-in-1 keys demandent un entraînement pour bien maîtriser les demi-pressions. Ce n’est donc pas un périphérique qu’on exploitera pleinement en cinq minutes – les passionnés y verront un terrain de jeu pour affiner leur setup, là où d’autres n’utiliseront peut-être que le mode par défaut. Heureusement, le clavier fonctionne très bien en “plug and play” sans rien toucher : sorti de la boîte, il offre déjà une excellente expérience pour qui voudrait l’utiliser comme un clavier mécanique linéaire classique haut de gamme.

En résumé, l’expérience utilisateur de l’Apex Pro Gen 3 est excellente. On bénéficie d’un confort de frappe durable, d’une polyvalence entre usage pro et gaming, et d’un sentiment que le clavier s’adapte à nous (plutôt que l’inverse). Mis à part quelques ajustements initiaux et le passage obligé par le logiciel pour débloquer tout son potentiel, ce clavier sait se faire oublier au profit de l’action, tout en offrant des possibilités quasi infinies pour les amateurs de personnalisation.

Points forts et points faibles (tests professionnels)

Points forts :

  • Construction premium : châssis rigide aluminium/plastique sans flexion, finitions impeccables. Keycaps PBT robustes et stabs de qualité limitant tout wobble. Clavier stable et durable.
  • Frappe silencieuse et agréable : multiples couches de mousse anti-bruit et lubrification réduisant les nuisances sonores. Le son “thock” est satisfaisant sans être trop fort. Idéal pour jouer ou taper sans gêner l’entourage.
  • Switches révolutionnaires : OmniPoint 3.0 ultra-rapides et entièrement ajustables (0,1 à 4 mm). Réactivité hors pair, latence extrêmement faible ~2,7 ms mesurée. Possibilité de personnaliser la sensibilité touche par touche pour un avantage en jeu.
  • Fonctionnalités avancées : Rapid Trigger (activation/réinitialisation instantanées) pour des actions très rapides, double action par touche, Protection Mode anti-fausses frappes. Des innovations qui poussent l’expérience gaming plus loin.
  • Polyvalence et confort : excellent ressenti en jeu et en saisie bureautique (frappe fluide, linéaire légère). Repose-poignets efficace fourni. Format full-size complet (ou TKL compact au choix). NKRO intégral, anti-ghosting parfait – aucune limite pour entrer de multiples commandes simultanément.
  • Personnalisation complète : rétroéclairage RGB par touche somptueux, profils configurables en profondeur, macros illimitées. Jusqu’à 5 profils peuvent être embarqués dans le clavier. Logiciel riche en options (presets de jeu via GG QuickSet) pour affiner chaque détail. Écran OLED utile pour feedback direct et réglages à la volée.

Points faibles :

  • Tarif très élevé : positionné sur le segment premium ~240 € en filaire (et près de 290 € en sans-fil). Un investissement difficile à justifier pour un clavier, malgré ses qualités.
  • Exclusivement filaire (sur cette version) : pas de connectivité multi-appareil ni de Bluetooth sur le modèle standard. L’absence de mode sans-fil peut décevoir à ce niveau de prix – il faut opter pour la variante spécifique plus onéreuse pour en bénéficier.
  • Pas de port USB passthrough : aucun hub USB intégré. On ne peut pas brancher une clé USB ou un casque directement sur le clavier, obligeant à accéder au PC. C’était déjà le cas des précédents Apex Pro, mais certains concurrents offrent ce confort sur le haut de gamme.
  • Logiciel perfectible : SteelSeries GG est puissant mais complexe d’approche. Son interface manque d’intuitivité et la profusion d’options peut dérouter. De plus, des bugs sous macOS (clavier non reconnu) sont rapportés. Les profils d’éclairage ne peuvent pas différer d’un profil à l’autre (limitation logicielle).
  • Maîtrise des features avancées : les modes Rapid Trigger / Dual Action nécessitent un temps d’adaptation et ne sont pas exploitables instantanément par tous. Ils peuvent même poser des problèmes sur certains jeux compétitifs (risque de kick/ban si détectés comme triche), limitant leur intérêt dans ces contextes.
  • Touches non ajustables sur certaines zones : seules ~61 touches profitent des OmniPoint réglables, le reste du clavier (fonction, pavé numérique) est en switches standards non configurables. Pour la plupart des usages ce n’est pas gênant, mais c’est un compromis à connaître vu le prix.
  • Repose-poignets salissant : bien que confortable, le revêtement silicone du palm rest attire la poussière et les traces facilement. Il faudra l’entretenir fréquemment pour le garder propre.
  • Gabarit imposant et poids : le modèle full-size occupe beaucoup d’espace sur le bureau et son poids d’environ 1,1 kg le rend peu mobile. Les joueurs ayant peu de place ou qui déplacent souvent leur clavier pourraient trouver cela contraignant (préférer le TKL le cas échéant).

Retours d’utilisateurs

Les premiers acheteurs de l’Apex Pro Gen 3 partagent majoritairement un enthousiasme semblable à celui des testeurs. De nombreux utilisateurs saluent un clavier “incroyablement réactif”, évoquant une sensation de frappe « flottante » tant la légèreté et la rapidité surprennent. Sur Amazon, un utilisateur affirme que c’est “le meilleur clavier [qu’il ait] jamais utilisé”, soulignant qu’il n’y a “aucun délai d’entrée” perceptible et que cela a amélioré sa performance dans ses jeux (Fortnite, en l’occurrence). Les effets RGB et l’esthétique générale recueillent aussi des commentaires positifs – le clavier en blanc avec la plaque aluminium argent fait son petit effet sur le bureau d’après un retour. Beaucoup apprécient la qualité de fabrication : le clavier est lourd “sans bouger sur le bureau” et respire la durabilité, avec un son de frappe “vraiment satisfaisant” d’après un autre avis. Le confort est également mentionné, notamment grâce au repose-poignet fourni que plusieurs trouvent à la hauteur parfaite pour enchaîner les heures de jeu sans fatigue.

Côté négatif, quelques retours nuancent le tableau. Quelques utilisateurs ont rencontré des problèmes de fiabilité : un acheteur rapporte qu’une touche a cessé de fonctionner au bout de 5 mois seulement – un cas isolé, mais décevant sur un produit de ce prix (le même utilisateur mentionne aussi des soucis de connexion USB intermittente, possiblement dus aux déplacements fréquents du clavier). Un autre point récurrent concerne le logiciel : si beaucoup trouvent SteelSeries GG complet et relativement simple à utiliser, certains regrettent qu’il faille le laisser tourner en permanence pour profiter des réglages, et qu’il consomme des ressources en tâche de fond (même si l’impact reste minime). Les utilisateurs Mac, en particulier, signalent que la configuration est moins évidente – l’un d’eux indique que le logiciel macOS ne détectait pas le clavier chez lui, le forçant à utiliser un PC Windows pour la configuration initiale. Le repose-poignet pourtant apprécié pour son confort fait l’objet de critiques sur sa matière : plusieurs confirment qu’il a tendance à accumuler poussières et saletés rapidement, ce qui peut agacer les maniaques de la propreté. Enfin, le prix est bien sûr souvent cité : même satisfaits, bon nombre d’utilisateurs reconnaissent que le coût est élevé et espèrent une longévité exemplaire en retour. Pour certains, les différences avec des claviers moitié moins chers ne justifient pas entièrement l’écart de prix, à moins d’avoir absolument besoin des fonctionnalités exclusives de l’OmniPoint.

En synthèse, les retours utilisateurs confirment largement les conclusions des tests : l’Apex Pro Gen 3 délivre une expérience haut de gamme sans équivalent en termes de vitesse et de personnalisation, mais demande un investissement conséquent et un temps d’adaptation pour en tirer le meilleur. Les avis sont globalement très positifs sur la performance et la qualité, avec seulement quelques critiques sur des détails pratiques (logiciel, entretien, prix) et de rares soucis techniques. Si vous recherchez ce qui se fait de mieux en clavier gaming et que vous êtes prêt à y mettre le prix, ce SteelSeries Apex Pro Gen 3 a de fortes chances de vous combler sur la durée. Les joueurs exigeants en quête d’excellence y trouveront un allié de choix, là où un public plus casual pourra considérer que ces raffinements sont dispensables pour leur usage. Quoi qu’il en soit, SteelSeries signe ici un clavier d’exception qui s’impose comme une nouvelle référence du marché.


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