Des SSD d’une capacité de 128 To sont sur le point d’être disponibles sur le marché, malgré le peu d’attention qu’ils ont suscitée jusqu’à présent. Phison a discrètement présenté un nouveau contrôleur SSD capable de gérer cette capacité lors du CES 2024. Bien que Samsung ait déjà lancé un SSD de 128 To et qu’il existe d’autres contrôleurs disponibles, les SSD de cette taille demeurent rares. La plateforme SSD X2 de Phison, vantée comme le « meilleur SSD d’entreprise au monde », offrant des capacités allant de 1,92 To à 61,44 To, a également été révélée capable d’atteindre une capacité maximale de 128 To.
Les caractéristiques du contrôleur X2 incluent :
- le support PCIe Gen5x4 Dual-Port
- un processus TSMC 12nm
- 16 canaux
- une technologie 3D NAND
- des vitesses de lecture séquentielle dépassant les 14 Go/s
- des performances impressionnantes
Bien que les détails sur la mise à jour du X2 soient rares, cette avancée suggère que les SSD de 128 To commencent à faire leur apparition sur le marché, même si les disques de 1 Po restent encore un objectif lointain pour l’instant.
L’arrivée des SSD de 128 To suscite un large éventail d’opinions, notamment celle exprimée dans le commentaire 1, où l’auteur ironise sur le coût astronomique de ces dispositifs, allant jusqu’à les comparer au PIB d’un petit pays. Cette remarque met en lumière l’opinion générale selon laquelle ces avancées technologiques sont actuellement hors de portée pour la plupart des utilisateurs.
Effectivement, la question du prix élevé des SSD de grande capacité devient un sujet central de préoccupation, soulevant des questions sur la démocratisation de ces avancées technologiques et sur la possibilité pour le grand public de profiter de ces capacités de stockage considérables.
Le manque d’annonces de la part de Phison laisse entendre qu’ils ne sont pas encore prêts à divulguer les détails de la mise à jour du X2, mais cela suggère que les SSD de 128 To commencent à peine à se frayer un chemin sur le marché. Il est probable qu’ils deviendront plus courants avec le temps, même si les disques de 1 Po restent encore un objectif lointain à ce stade.
Récemment, Backblaze, spécialiste de la sauvegarde et du stockage en cloud, a partagé des données sur la fiabilité à long terme des SSD par rapport aux disques durs rotatifs traditionnels dans ses centres de données. Depuis l’adoption des SSD comme lecteurs de démarrage en 2018, les statistiques recueillies indiquent que les SSD de Backblaze ont présenté des taux de défaillance nettement inférieurs à ceux des disques durs au fil du temps. L’étude, qui se base sur les disques de démarrage, a révélé des données trimestrielles pour les deux derniers trimestres, démontrant l’évolution des capacités et des modèles de SSD utilisés dans l’infrastructure de Backblaze.
L’intégration des SSD en tant que disques de démarrage a débuté au quatrième trimestre de 2018, et depuis lors, tous les nouveaux serveurs de stockage, ainsi que ceux nécessitant le remplacement de disques de démarrage HDD défectueux, ont été équipés de SSD. Une comparaison juste a été établie en ajustant l’âge moyen des SSD et des disques durs, démontrant que, dans l’environnement de Backblaze, les SSD sont plus fiables que les disques durs lorsqu’ils sont utilisés comme disques de démarrage.
L’étude approfondie comprend des informations sur les nouveaux modèles de disques SSD ajoutés, les facteurs de forme, les taux de défaillance annualisés sur la durée de vie (AFR) et les intervalles de confiance. Bien que les données montrent une diminution du taux de défaillance annualisé des SSD, les résultats soulignent la fiabilité accrue de ces dispositifs par rapport aux disques durs. Backblaze affirme que les disques SSD utilisés comme disques de démarrage dans son environnement présentent une fiabilité supérieure aux disques durs, confirmant ainsi les observations anecdotiques et les suppositions éclairées des années précédentes.
Un résident californien a intenté une action en justice contre Western Digital, alléguant que l’entreprise a sciemment vendu des disques SSD défectueux, notamment le SanDisk 2TB Extreme Pro SSD acheté en mai pour 180 dollars. La plainte, déposée au tribunal fédéral de San Jose, affirme que le disque a subi une défaillance due à un défaut non divulgué, qui pourrait affecter d’autres modèles de SSD de la société. Des témoignages d’utilisateurs mentionnent des problèmes tels que l’effacement de données et la rapidité avec laquelle le disque est devenu illisible. Le plaignant cherche à constituer un recours collectif en représailles pour d’autres clients ayant subi des défaillances similaires.
La plainte souligne que Western Digital a publié un correctif de micrologiciel fin mai après des mois de plaintes concernant les disques SSD défaillants. Cependant, certains utilisateurs rapportent que les disques de remplacement continuent à présenter des problèmes. Les allégations incluent des violations de la protection des consommateurs, une publicité mensongère et une rupture de contrat.
La plainte en est à ses débuts, et son statut d’action collective est en attente. Western Digital a déjà été confronté à d’autres controverses, notamment des problèmes liés aux disques durs NAS, des violations de réseau, des expéditions incorrectes de disques et des scandales liés à la taille des disques et au SMR.
Le silence de l’entreprise face aux réclamations concernant la perte de données met en péril la confiance des clients. L’annonce des SSD de 128 To et du nouveau contrôleur SSD de Phison, bien que technologiquement impressionnante, soulève des préoccupations quant à la manière dont de telles innovations sont communiquées et accessibles.
Le lancement discret du contrôleur lors du CES 2024 semble avoir contribué à un manque d’attention de la part du public. Les remarques sarcastiques concernant le coût exorbitant de ces dispositifs reflètent la perception répandue selon laquelle de telles avancées demeurent actuellement inabordables pour la plupart des consommateurs, soulevant ainsi des questions sur la démocratisation de ces technologies.
Il est essentiel de réfléchir à la manière de rendre ces avancées technologiques accessibles au grand public afin d’éviter qu’elles ne demeurent réservées à une élite technologique.